Il y a toujours une fleur plus précoce qui se cache…

Assurément, ces feuilles d’un vert franc et luisant, à contour triangulaire, deux à trois fois divisées-pennées, sont celles d’une ombellifère.

Et comme de surcroît nous sommes devant la première ombellifère à paraître au printemps dans le Berry, que ses feuilles se montrent faiblement velues, qu’elles ne dégagent pas d’odeur fétide au froissement, que sa tige est creuse et cannelée… nous en déduisons qu’il s’agit de l’Anthrisque sauvage.

Tout l’atteste. Mais tout de même, ce serait tellement bien de découvrir une ombelle fleurie, une toute première ombelle ! Car il y a toujours une fleur, plus précoce, plus impatiente et plus téméraire qui se cache…

Ah, en voilà une !

Et elle nous gratifie sans pudeur d’une de ses caractéristiques intimes : l’ombelle du centre – la première à émerger et fleurir – demeure réduite par rapport aux autres ombelles. Elle est en quelque sorte la naine crémeuse de notre ombellifère.

L’Anthrisque sauvage : Anthriscus sylvestris (Linné) Hoffmann, va bientôt dérouler ses ourlets crémeux le long des routes du Berry.

(11 avril 2024)

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