Lychnis flos-cuculi, Spirea filipendula, Russula amœnicolor, Cortinarius elegantissimus, Lactarius semisanguifluus, Amanita lividopallescens, Hebeloma crustuliniforme, Psathyrella candolleana…
Que de mots magnifiques, à sonorité mouillée, que j’aime à faire chanter comme les trilles et roulades liquides du rossignol !
Notre Psathyrelle de Candolle : Psathyrella candolleana (Fries : Fries) Maire, d’une grâce inouïe, mince et délicate à souhait, fut dédiée en 1818 au botaniste Augustin-Pyramus de Candolle, par le père de la mycologie : Elias Magnus Fries.
Sa vénusté est le fruit d’une subtile harmonie, d’un souple mouvement de danse entre son chapeau menu, ochracé dérivant vers le blanchâtre satiné, ses lames gris violeté s’enténébrant de pourpre noirâtre, et sa jambe blanc pur, élastique et acrobatique.
Elle est une des psathyrelles les plus communes, apparaissant du début du printemps à la fin de l’automne. Comme toutes ses congénères, elle est fragile (psathûros en grec – à l’origine du rarissime nom français psathyre), et montre une sporée brun violacé à brun pourpre noirâtre. Non comestible, son destin est de rester dans la nature et d’écouter les trilles et roulades liquides des mycophiles.
(27 mai 2021)