Le Petit-Houx, botaniquement parlant, n’a rien à voir avec le Houx, sinon qu’il est toujours vert et arbore comme lui des boules rouges au moment de Noël, qu’il pique et qu’il est dioïque comme lui, c’est-à-dire portant les fleurs femelles et les fleurs mâles sur des pieds différents.
Le Petit-Houx : Ruscus aculeatus Linné, est un sous-arbrisseau buissonnant. Après avoir fait partie de la famille des Liliacées, il participe désormais des Asparagacées, en compagnie des asperges, des agaves, des yuccas, du muguet, des jacinthes, des muscaris, des ornithogales, des sceaux-de-Salomon…
Ses feuilles sont réduites à des écailles, et ce que l’on prend pour des feuilles sont en fait des rameaux aplatis et coriaces, terminés en épine : les cladodes. C’est à l’avers de ces cladodes, chez les pieds femelles, que s’épanouit le fruit rouge et brillant, plus gros que celui du Houx, et également toxique.
Le Petit-Houx affectionne les bois et les haies calcaires du Berry. Mais il est très long à s’installer. Son implantation dans une haie, alors, est une excellente nouvelle. Elle prouve que la haie est ancienne et n’a pas subi de bouleversement. Le Petit-Houx porte de nombreux et pittoresques noms vernaculaires : Fragon, Bois piquant, Buis piquant, Épine-de-rat, Myrte épineux, Prébouisset, Houx-Frelon…
(24 décembre 2020)