Si vous empruntez la venelle qui relie la rue de la République (près de la médiathèque) à la rue Jean-Jacques Rousseau, à Châteauroux… oui, si vous engagez vos pas dans cette sente – véritable petit conservatoire botanique – ralentissez votre marche, dardez le sol de vos regards attentifs. Vous y verrez un étrange champignon, mimétique à la terre caillouteuse grise et beige, mi-enterrée, mi-émergeant du sol. Il s’agit de la Pézize du cèdre, d’une fidélité absolue, car elle apparaît chaque année en mars-avril, quasi exclusivement sous les cèdres (parfois sous les ifs) ; elle naît dans la terre sous forme de sphère – d’où son nom oxymorique et archéologique de Sepultaria sumneriana (Cooke) Massee – s’exhume en soulevant la terre et s’épanouit en étoile. L’intérieur de la sphère est beige grisâtre ochracé, lisse et bosselé, pendant que l’extérieur montre un feutrage de longs poils bruns et souples.
La Pézize du cèdre… oui… Mais où est le cèdre ?
Il est de l’autre côté du mur, dans un petit jardin. Par ses racines rayonnantes, qui passent sous le mur, il entretient un rapport symbiotique avec la Pézize du cèdre.
La Pézize du cèdre peut être observée en ce moment sous la plupart des cèdres des parcs et des villes.
(24 mars 2022)